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Le président du PDC Gerhard Pfister défend sa ligne, malgré les défaites

L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Gerhard Pfister, président du PDC suisse
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Gerhard Pfister, président du PDC Suisse / La Matinale / 9 min. / le 1 mai 2018
Mauvais résultats dans les élections cantonales, départ annoncé de la conseillère fédérale Doris Leuthard: le PDC vit des heures difficiles, admet son président Gerhard Pfister. Mais selon lui, sa stratégie conservatrice est la bonne.

"Je constate que les résultats ne sont pas encore très bons dans tous les cantons", reconnaît mardi le président du PDC Suisse Gerhard Pfister, interrogé dans La Matinale sur les pertes enregistrées par son parti dans les élections cantonales.

Depuis les élections fédérales de 2015, plus de la moitié des cantons ont renouvelé leurs autorités. Et le PDC figure en effet parmi les grands perdants de ces scrutins, avec pas moins de 27 sièges perdus dans les législatifs cantonaux (voir encadré).

"Cela fait 30 ans que le PDC va mal"

Mais Gerhard Pfister défend sa stratégie, qui vise à clarifier la ligne de son parti en la positionnant clairement sur la droite de l'échiquier politique. "Le groupe PDC à Berne est devenu plus clair sur les questions importantes que lors de la dernière législature", affirme-t-il.

"Le problème est profond, cela fait plus de 30 ans que le PDC va mal", juge le Zougois. Mais il est convaincu que sa ligne conservatrice va porter ses fruits à plus long terme. Son objectif? Stabiliser le score du parti lors des élections de 2019 et gagner des voix en 2023.

>> La ligne de Gerhard Pfister contesté au sein du parti :

Le PDC, longtemps arbitre des débats au Parlement, se cherche une véritable ligne politique. [Keystone - Alexandra Wey]Keystone - Alexandra Wey
Comment enrayer la spirale de défaites électorales du PDC? / La Matinale / 2 min. / le 1 mai 2018

Propos recueillis par Romain Clivaz

Adaptation web: Didier Kottelat

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PLR et PS en progression, PDC et UDC en recul

Depuis les dernières élections fédérales en octobre 2015, 16 cantons ont renouvelé leur Parlement. Deux tiers des 2559 sièges occupés dans les législatifs cantonaux ont été repourvus. Appenzell Rhodes-intérieures, où l'appartenance à un parti ne joue aucun rôle, n'est pas compté.

Le PLR caracole en tête. Les libéraux-radicaux ont gagné 28 sièges. Le parti détient ainsi 573 mandats dans des parlements cantonaux, selon un bilan établi par l'ats qui inclut aussi les élus du Parti libéral.

C'est un de plus que l'UDC qui a laissé des plumes à six reprises lors des huit dernières élections cantonales. Depuis son triomphe aux élections fédérales de 2015, le parti a perdu dix sièges dans les cantons et n'en compte plus que 572.

Le PS a en revanche confirmé sa troisième position en décrochant 12 sièges supplémentaires, pour un total de 466 sièges dans les cantons. Le PDC est en revanche en perte de vitesse dans 13 cantons sur 16. Il a lâché 27 sièges et compte désormais 423 députés cantonaux.

Les Verts présentent aussi un bilan intermédiaire positif. Avec 17 sièges en plus, ils occupent actuellement 192 places dans des législatifs cantonaux. Les Vert'libéraux ont gagné un siège, portant leurs effectifs à 83. Le PBD, qui a perdu 9 mandats, en détient encore 64.