Le 21 juin, le pape François se posera à l'aéroport de Genève pour une visite d'une journée. Invité en matinée par le Conseil oecuménique des Eglises, il sera attendu par des dizaines de milliers de personnes lors de la messe qu'il donnera à Palexpo en fin d'après-midi.
Cette visite est un défi pour la Garde suisse, chargée de la protection rapprochée du souverain pontife. Mais c'est aussi un événement particulier pour ces hommes qui seront de retour chez eux. Ils ont présenté vendredi à Rome le dispositif de sécurité envisagé.
"C'est une tradition: quand le pape fait un voyage en Suisse, le commandant de la Garde est invité à faire partie de la délégation, mais il ne fait pas partie de la sécurité", explique vendredi dans le 19h30 de la RTS le commandant de la Garde pontificale Christoph Graf, non sans une pointe de déception dans le regard.
"J'ai fait de nombreux voyages pontificaux en tant que vice-commandant de la garde et maintenant que je suis commandant, voilà que je dois rester dans les minibus loin du pape", ajoute-t-il.
Un stress supplémentaire
Au Vatican, la Garde assure seule la sécurité du pape. Mais à l'étranger, ce sont les autorités du pays qui doivent assurer le contrôle du territoire et la gendarmerie vaticane accompagne les gardes pour la sécurité.
Sortir du Vatican est toujours un stress supplémentaire. "Nous avons l'habitude de ce genre de déplacement", affirme Didier Grandjean, vice-caporal de la Garde suisse. Mais il y a parfois des imprévus. Car le pape François s'arrête souvent pour bénir les fidèles. "C'est là que peut surgir parfois des petits problèmes, avec des gens qui peuvent avoir un surplus d'affection."
Quant aux jeunes recrues qui prêteront serment ce dimanche, elles ne feront pas partie du voyage: "On est content qu'il aille en Suisse. Ce sont nos collègues plus expérimentés qui l'accompagneront. Ils méritent ce privilège de le suivre en Suisse", accepte Tanguy Ackermann, hallebardier de Bourrignon (JU).
Valérie Dupont/fme