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Dépendance: les machines à sous montrées du doigt

Les jeux sont faits !
Les plus accros préfèrent jouer en dehors des casinos.
La dépendance au jeu touche entre 35'500 et 48'000 personnes en Suisse. De manière générale, les appareils à sous sont les plus problématiques.

Mais la palme revient aux loteries électroniques en Suisse romande, selon une étude publiée jeudi.


Seule une petite minorité des personnes qui souffrent d'une pathologie du jeu consultent ou suivent un traitement. Leur nombre était estimé entre 1000 et 1500 en 2003, relève le Bureau d'études de politique sociale et du travail (BASS) dans son tour d'horizon réalisé sur mandat de la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ).


Les hommes représentent près de 80% des joueurs qui consultent. 81% ont indiqué avoir des problèmes avec les machines à sous et 23% avec les jeux de tables des casinos, en particulier la roulette (18%) et le black jack (11%) Le taux est de 13% pour la loterie à numéros ou les tickets à gratter.


Les loteries électroniques et les appareils automatiques à loteries de type Tactilo donnent du fil à retordre à 12% en moyenne des gens qui consultent. Ces jeux ont donc une importance non négligeable si l'on considère qu'ils ne sont implantés que dans certaines régions. Ils sont en tête pour les cas de consultations en Suisse romande.

Conséquences multiples


La dépendance au jeu peut entraîner des problèmes financiers, relationnels, de travail et de santé. Sans compter la tentation de recourir à des moyens tombant sous le coup de la loi (abus de confiance, détournement de fonds, escroquerie, vol d'argent) pour assouvir sa passion.


Les coûts économiques des jeux de hasard sont évalués à 92,6 millions (en 2002), liés au non-remboursement des dettes de jeu (70 millions), au chômage, aux traitements et aux procès. Les coûts sociaux, eux, ne sont guère chiffrables. De son côté, le bénéfice économique généré par les jeux de hasard est estimé à un peu plus de 700 millions par an en Suisse.


tsr.ch avec les agences

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En bref

Entre 35'000 et 48'000 personnes Suisse souffrent de pathologie du jeu en Suisse.
Les appareils à sous (dans les casinos et en dehors de ceux-ci) sont ceux posent le plus souvent problème.
La majorité des joueurs souffrant de pathologie du jeu préfèrent jouer en dehors des casinos.
Le jeu produit un bénéfice économique supérieur aux coûts qu’il engendre, affirme la Commission.
Toutefois, certaines de ses conséquences négatives pour la société (jusqu’aux divorces) sont difficiles à chiffrer.
Les experts estiment que l’exclusion des casinos est un instrument efficace contre la pathologie du jeu.
Les programmes de mesures sociales mis en place dans les casinos sont également jugés adéquats.