Les cantons romands ont mis en place une série de mesures pour lutter contre la prolifération du sanglier en Suisse.
A Neuchâtel par exemple, les sangliers adultes de moins de 50 kilos peuvent être abattus dès mercredi. Les tirs sont autorisés en dehors des forêts, car traquer cet animal reste interdit.
Dans le canton de Genève, la chasse est interdite. La régulation est confiée à une quinzaine de gardes-faune professionnels qui effectuent des tirs nocturnes grâce à un matériel spécifique pour pouvoir opérer dans la pénombre.
Ce type d'équipement est aussi utilisé dans le canton du Jura, mais reste l'apanage de professionnels.
Plus d'un million de francs d'indemnités
Ces mesures font suite à un hiver particulièrement difficile dans les campagnes. Un record des dommages causés par cet omnivore accompagne la hausse des effectifs. Depuis cinq ans, toute la chaîne du Jura est particulièrement atteinte.
Rien que pour le canton de Vaud, les indemnités liées à ces dégâts ont presque doublé entre 2015 et 2016 (+44%). En 2017, les cantons romands ont versé au total plus d'un million de francs.
La hausse des déprédations s'expliquent par la diminution des glandaies, c'est-à-dire la production par les chênes de glands, dont se nourrissent les sangliers. Conséquence: pour se nourrir, ces animaux doivent dénicher des bulbes, des racines ou encore des restes de maïs dans les champs utilisés par l'agriculture.
Fécondité élevée et peu de prédateurs
La Suisse n'est pas le seul pays touché par ce phénomène. Toute l'Europe de l'Ouest est concernée. En raison du changement climatique et de l'évolution de l'agriculture, l'espèce a été multipliée par 20 en moins de 50 ans.
Le sanglier est une espèce très difficile à réguler, d'une part parce qu'il est très fécond et d'autres part parce que l'homme et le loup sont ses seuls prédateurs. Sa liberté de mouvement est telle qu'il s'installe désormais aux abords des grandes zones urbaines.
Sujet TV: Miroslav Mares
Adaptation web: rens