"Uber, c'est un des cas de dumping salarial et social les plus importants de l'histoire de la Suisse", a martelé Roman Künzler, responsable chez Unia. La décision de reconnaître la société comme centrale d'appels est "loin d'être réfléchie", a-t-il regretté.
Le syndicaliste a réclamé que le tir soit rectifié. Il veut un retour en arrière sur les modifications du règlement, des conditions de travail "dignes" ainsi que l'égalité des chauffeurs devant les contrôles.
Concurrence déloyale
"Aujourd'hui, nous avons déjà des salaires de misère", s'est plaint un conducteur de taxi. "Uber introduit un statut de faux indépendant qui démunit tous les travailleurs", a abondé le responsable d'Unia.
Unia y voit une concurrence déloyale "dans une branche déjà très précaire". Le syndicat estime que la reconnaissance d'une centrale d'appels dont le siège est l'étranger ouvre la porte du marché lausannois à tous les acteurs internationaux, sans aucun moyen de contrôle.
ats/prz
Autorisation à attribuer des courses
La commission administrative de l'association intercommunale a validé la demande d'enregistrement de la société Uber comme centrale d'appels dans la région la semaine dernière. Concrètement, cette décision l'autorise à attribuer des courses dans l'arrondissement de l'association à tous les chauffeurs bénéficiant d'une autorisation d'exercer.