Le gouvernement a adopté mercredi un rapport sur les effets du glyphosate, établi en réponse à un postulat de la commission de la science du Conseil national. En novembre, il avait déjà rejeté une motion du groupe des Verts exigeant son interdiction jusqu'en 2022 au moins.
L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a examiné 243 échantillons de denrées alimentaires prélevés dans le commerce de détail en Suisse. Soixante pour cent des échantillons étaient exempts de glyphosate.
Pas de mesure en vue
Les prélèvements restants en contenaient dans des concentrations très faibles et inférieures à la limite maximale admise. Ils ne présentent pas de risque de cancer et aucune mesure ne s'impose donc sous l'angle sanitaire, écrit le Conseil fédéral.
En autorisant l'utilisation du glyphosate, le Conseil fédéral rejoint l'avis de l'Union européenne. En novembre 2017, les Etats membres de l'UE ont prolongé leur autorisation de cinq ans.
ats/dk
Principe de précaution ou efficacité?
Le glyphosate est classé "cancérogène probable" par le Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l'OMS. Pour ses adversaires, le principe de précaution devrait prévaloir, mais les herbicides concernés représentent un marché colossal et la substance active est plébiscitée par les agriculteurs pour son efficacité et son faible coût.