Baptisés "Teamspirit", ces cours sont organisés sur trois jours et dirigés par des entraîneurs spécialement formés. L'offre s'adresse aux joueurs et entraîneurs, hommes et femmes.
Parmi les premiers à participer à l'initiative de Caritas, le FC Le Landeron a décidé de jouer le jeu après avoir été choqué par des propos racistes tenus lors d'un match en octobre dernier.
"Un joueur qui était parti balle au pied en direction du but adverse s'est fait traiter de 'sale nègre' une fois arrivé sur la ligne de touche", se souvient dans le 19h30 Jean-François Toedtli, entraîneur des juniors A du club neuchâtelois. "Tout ça parce qu'il avait passé deux autres joueurs pour partir seul au goal..."
Quelles responsabilités pour les clubs?
Des juniors aux professionnels, le racisme gangrène le football à tous les niveaux. Steve Lawson, actuel joueur de Neuchâtel Xamax, le confirme. "Quand je jouais en Corse, j'ai eu droit à du 'singe, sale singe'", raconte le Français. "En Bretagne, en me prenant lors d'un match le ballon dans les parties intimes, j'ai entendu 'comme ça le nègre ne pourra pas se reproduire."
En 2014, après plusieurs cas emblématiques, la FIFA a réagi en lançant une campagne de sensibilisation sans réussir à enrayer le phénomène.
Pour le Centre international d'étude des sports (CIES) de Neuchâtel, les clubs doivent prendre leurs responsabilités et sanctionner leurs supporters. "Dans certaines fédérations européennes ou nationales, il est possible de dissoudre des associations ou des groupes de supporters parce que l'on estime que leur attitude au stade n'est plus acceptable", explique Thomas Busset, collaborateur scientifique au CIES.
Dans le canton de Neuchâtel par exemple, deux à trois cas sont dénoncés à la fédération chaque année. Les sanctions passent par le retrait de points, la suspension du club ou l'exclusion de joueurs.
Miroslav Mares/tmun