Le Conseil fédéral souhaite une nouvelle flotte pour remplacer les Tiger et les F/A-18. Parallèlement, la Suisse devrait se doter d'un nouveau système de défense sol-air.
En principe, les acquisitions militaires ne sont pas soumises à référendum. La création d'un fonds avait néanmoins permis en 2014 un scrutin sur l'achat de 22 Gripen pour 3,1 milliards, rejeté par le peuple. Cette fois, le Conseil fédéral a opté pour un arrêté de planification, lui aussi attaquable par référendum.
Vote sur le principe
Plusieurs conditions devront être remplies: la facture totale ne devrait pas dépasser 8 milliards de francs et les entreprises étrangères avec lesquelles des contrats seront signés devront compenser le 100% de la valeur des contrats par des affaires compensatoires en Suisse.
Les Chambres fédérales devraient pouvoir se prononcer sur cet arrêté dès fin 2018. La votation populaire pourrait avoir lieu en 2020. Le peuple tranchera sur des principes et non sur un projet finalisé.
ats/jvia
Premiers appels d'offre cet été
Le ministre de la défense Guy Parmelin a déjà fixé les exigences pour le nouveau paquet d'acquisitions. Cinq jets seront évalués: on retrouve le Gripen E suédois (Saab), le Rafale français (Dassault) et l'européen Eurofighter (Airbus), ainsi que eux avions américains: le Super Hornet de Boeing et le F-35A de Lockheed-Martin. Trois systèmes de défense sol-air sont aussi dans la course.
Des premiers appels d'offres seront lancés cet été. Des tests au sol et au vol en Suisse seront menés entre mai et juillet 2019. Après que le Parlement se sera prononcé, les contrats devraient pouvoir être signée fin 2022, début 2023. Les premières livraisons sont prévues en 2025.