Six soirées de débats ont été organisées à Berne, Zürich et Genève, avec à chaque fois une quinzaine de participants de milieux différents, du citadin au commerçant, en passant par les non motorisés. Et les résultats montrent des avis contrastés...
Sur le diagnostic, tout le monde est d'accord: il faut juguler le trafic dans les villes et limiter ses nuisances. Sur les remèdes, les divergences sautent aux yeux. L'exemple de Londres, où ceux qui veulent atteindre le centre-ville doivent payer 12 francs, ne séduit qu'à certaines conditions.
Premier constat: une nouvelle taxe, ce n'est pas simple à vendre. Le public a la volonté de voir, en contrepartie, baisser d'autres redevances ou, en tout cas, d'être informé sur la réaffectation des recettes. Plus la réinjection est éloignée - par exemple pour les routes nationales - plus la résistance est grande.
Deuxième constat: il y a des différences nettes entre les urbains, plus enclins aux péages, parce que plus proche du centre-ville, et les pendulaires. Sans oublier le côté "anti-social" du péage, qui consacre pour certains l'idée que la voiture est pour les riches.
Clivage net aussi entre Alémaniques et Romands: les premiers ont la fibre plus écologique. Les Romands veulent d'autres solutions, comme des moteurs plus "propres. Reste la question du lieu: dans les grandes villes, ou dans toute la Suisse, la question divise. Par contre, les régions devraient pouvoir décider elles-même d'appliquer le péage routier, en toute indépendance.
RSR