Modifié

La présidente des CFF attaque l'Office des transports sur la concurrence

Monika Ribar, présidente du conseil d'administration des CFF, le 20 mars 2018 à Berne. [Keystone - Anthony Anex]
Monika Ribar, présidente du conseil d'administration des CFF, le 20 mars 2018 à Berne. - [Keystone - Anthony Anex]
Monika Ribar, présidente du conseil d'administration des CFF, critique l'Office fédéral des transports, qui projette d'octroyer la concession de grandes lignes à BLS. Selon elle, le débat sur la concurrence n'est pas voulu par les politiques.

Il s'agit plutôt d'un activisme du ministère des transports, indique-t-elle mardi dans la Neue Zürcher Zeitung. "On sait depuis douze ans que les concessions des grandes lignes vont expirer et on aurait pu changer les conditions depuis lors (...) Les CFF et les autres prestataires auraient pu s'y préparer, mais, à la place, on donne un coup de balai", ajoute-t-elle.

Si le transport longue distance n'est plus réalisé par un seul opérateur, cela va entraîner des coûts plus élevés à cause des doublons, comme les ateliers de réparation et les réserves de personnel, poursuit la responsable.

Pas de conflit avec Doris Leuthard

Malgré les divergences de vues, la présidente du conseil d'administration des CFF ne voit aucun conflit avec la cheffe de l'OFT. "Doris Leuthard et moi avons d'excellentes relations et je peux vous assurer que nous discutons de tous les aspects de la collaboration entre les CFF et la Confédération", précise Monika Ribar.

ats/pym

Publié Modifié

Les dangers d'un plafonnement

Monika Ribar s'inquiète également du projet de l'OFT visant à plafonner à 8% la marge bénéficiaire sur le trafic de longues distances, ce qui provoquerait une baisse du bénéfice annuel des CFF de 100 millions de francs par an.

Les CFF sont déjà confrontés à une très forte concurrence du trafic routier individuel, qui les obligent à réduire constamment leurs coûts pour rester concurrentiels, remarque Monika Ribar. Une concurrence complète des prix dans les transports publics n'est pas possible dans une communauté tarifaire nationale, souligne-t-elle.