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Ignazio Cassis ne regrette pas ses propos sur l'aide aux réfugiés palestinens

L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Ignazio Cassis, conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Ignazio Cassis, conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères / La Matinale / 10 min. / le 30 mai 2018
Malgré les vives réactions suscitées par la prise de position d'Ignazio Cassis contre l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), le conseiller fédéral défend son choix de se montrer critique.

Le chef de la diplomatie suisse Ignazio Cassis s'estime satisfait dans La Matinale du débat suscité par son interview dans l'Aargauer Zeitung à propos de l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). "Cela permet à la population de notre pays de se poser la question de ce que notre pays est en train de faire pour peut-être arriver à la conclusion que c'est pour l'instant la meilleure voie", a-t-il indiqué sur La Première.

Et de défendre son choix: "Le moyen choisi devait lancer le débat. (...) Je pense que ce débat est utile et je salue toute prise de position, positive ou négative."

>> Ecouter: Le président du PS Christian Levrat mène la fronde contre Ignazio Cassis :

Le président du PS Christian Levrat. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Le président du PS Christian Levrat mène la fronde contre Ignazio Cassis / La Matinale / 2 min. / le 30 mai 2018

"Je parle en connaissance de cause"

Ignazio Cassis se défend d'ignorer la situation sur place: "Ce que j'ai dit, je l'ai dit après avoir longtemps discuté avec le directeur général de l'UNRWA, je parle en connaissance de cause."

Il ajoute que poser des questions critiques, "qui doivent déranger, parce qu'autrement je ne serais pas à ma place", ne signifie pas pour autant, "à la fin", une remise en cause de la position suisse sur l'UNRWA, qui "si elle n'est pas la meilleure, est au moins la moins pire".

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Propos recueillis par Romain Clivaz

Adaptation web: Eric Butticaz

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Désarroi face aux morts et aux victimes à Gaza

Revenant sur son discours devant la section tessinoise de l'association Suisse-Israël, Ignazio Cassis souligne qu'il a rappelé les points communs entre Israël et la Suisse, mais aussi les différences. "J'avais d'ailleurs exprimé mon désarroi face aux morts et aux victimes de la bande de Gaza. On se pose la question de savoir si l'usage de la violence à ce moment-là était légitime."

Interrogé sur une éventuelle disproportion dans l'usage de la force, le conseiller fédéral explique qu'avant d'exprimer un jugement sur un pays, "il faut qu'une enquête indépendante soit menée. Ensuite de quoi, je peux me prononcer sur une éventuelle disproportion."