Avec 38% des cas, la négligence dans la prise en charge parentale constitue la plus grande part d'actes de maltraitance d'enfants. Dans ces cas, la personne en charge omet de prendre soin de l'enfant.
La psychologue-psychothérapeute Laurence Bagnoud-Roth pointe les cas de conflits entre parents. "Une hypothèse que l'on peut émettre, c'est que l'enjeu du conflit s'est déporté sur les enfants", relève-t-elle dans le 19h30. "L'enfant est utilisé comme objet pour blesser l'autre parent."
Dégradation de l'état psychique
Avec un cas de maltraitance sur quatre (26%), la maltraitance physique vient au deuxième rang. Un cas sur cinq (20%) présente une maltraitance psychique. Il en va ainsi, par exemple, d'enfants spectateurs de la violence domestique. La dégradation de leur état psychique est non négligeable, a souligné mercredi la Société suisse de pédiatrie (SSP).
Les abus sexuels, eux, constituent 16% des cas d'enfants maltraités.
Hausse dans toutes les régions
Dans son recensement, la SSP a pris en compte les données de 20 des 41 cliniques pédiatriques suisses.
Toutes les grandes et moyennes cliniques en font partie. L'augmentation des cas constatée par rapport à l'année précédente est répartie sur la majorité des cliniques participantes, sans différences régionales.
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