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Des parlementaires veulent la fin des fonds étrangers dans les campagnes

Les opposants à la loi sur les jeux d'argent, ici lors du dépôt des signatures, admettent avoir perçu de l'argent de l'étranger. [Keystone - Anthony Anex]
Des parlementaires veulent la fin des fonds étrangers dans les campagnes / La Matinale / 1 min. / le 6 juin 2018
Une initiative parlementaire, déposée lundi, demande de mettre fin aux dons provenant de l'étranger en faveur de groupes politiques en Suisse. Son dépôt, à quelques jours du vote sur les jeux d'argent, n'est pas anodin.

Les Suisses ne se prononceraient pas ce dimanche sur la loi sur les jeux d'argent sans un coup de pouce financier de l'étranger. "Il est fort probable que sans cet appui étranger de 500'000 francs, notamment pour la récolte de signatures, le référendum n'aurait pas abouti", est convaincu le conseiller aux Etats Jean-René Fournier, auteur de cette initiative parlementaire.

Il faut donc contrôler la provenance de l'argent, selon ce texte, précisément ce que propose l'initiative socialiste sur la transparence, pourtant peu soutenue par les parlementaires bourgeois. "Ce n'est pas là mon objectif évidemment, mais je pense que lorsqu'on récolte des signatures, notamment pour des initiatives ou des référendums, il est nécessaire qu'on démontre la provenance des fonds."

>> Lire aussi : L'initiative pour la transparence des partis déposée à la Chancellerie fédérale

Initiative saluée à l'UDC

A l'UDC, on applaudit cette initiative parlementaire. "Il faudra bien faire certains contrôles", relève le conseiller national valaisan Jean-Luc Addor. "On dit que le diable se cache dans les détails, peut-être qu'il y a un petit peu de diable là-dedans, on essaie de rechercher des solutions."

Les opposants à la loi sur les jeux d'argent admettaient ce week-end qu'ils avaient reçu de l'argent de l'étranger non seulement pour le référendum, mais aussi pour la campagne. Cette campagne a donné lieu, selon l'Institut Année politique suisse, à autant d'encarts publicitaires qu'au sujet de "No Billag" ou de l'initiative de mise en oeuvre du 9 février.

Muriel Ballaman/lgr

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