A Lausanne, le jardin de circulation de la Vallée de la jeunesse vient de fêter ses cinquante ans. Devant ces routes miniatures aménagées en 1968, la cheffe de la prévention routière lausannoise confirme que les enfants sont de moins en moins familiers du vélo.
Moins besoin d'être mobile
"Quand on était plus jeunes, notre intérêt était d'être assez autonomes et d'avoir le vélo qui nous permettait de nous déplacer, c'était quasiment notre seul moyen de transport", se rappelle Anne-Sophie Stoll. "Maintenant, en 2018, on a affaire à des jeunes qui ont plein de possibilités pour être en contact avec leurs copains et copines par les réseaux sociaux."
Enfants et adolescents se déplacent aussi différemment, à trottinette ou avec les transports publics. Et l'Office fédéral des routes (OFROU) a chiffré ce désamour: entre 1994 et 2010, la part du vélo dans les moyens de déplacement des jeunes a baissé de moitié.
Pas la tâche de l'école
Une possibilité pour inverser la tendance serait l'apprentissage à école, comme en France. "On pourrait être tenté par cette solution, mais il me semble que l'école a déjà beaucoup de tâches à accomplir" relève Philipp Schweizer, promoteur de la bicyclette via différents projets. "Avec les programmes Pro Velo, Bike to school et Défi Vélo, nous touchons déjà ces jeunes, ces enfants. Et l'idée serait peut-être de commencer encore plus jeune."
Simon Corthay/oang