Dans les gares de Berne, de Zurich, de Lucerne, de Bâle, de Genève ou de Lausanne, l'accès aux urinoirs est facturé 1,50 franc, alors qu'il est de 2 francs pour les cabinets.
Interrogés par la RTS, les CFF précisent qu'il revient aux entreprises prestataires de fixer les prix, en l'occurrence la société zurichoise Vebego pour Lausanne et Genève, et la bâloise Mc Clean côté alémanique. Egalement active en Allemagne, cette dernière y facture pourtant 1 euro l'accès aux toilettes, sans différence entre urinoirs et cabinets.
Malgré les sollicitations de la RTS, Mc Clean refuse tout commentaire. De son côté, Vebego indique que la politique tarifaire n'a pas été élaborée par ses soins.
Un cas de discrimination
"On est tout à fait face à un cas de discrimination, dans la mesure où c'est un traitement défavorable qui repose sur une base illégitime", estime la chercheuse Caroline Dayer, experte en prévention des violences et des discriminations. Même son de cloche pour la conseillère nationale socialiste vaudoise Rebecca Ruiz, qui fait un parallèle avec la taxe rose constatée sur certains produits destinés aux femmes.
Les CFF se défendent de toute discrimination et soulignent que les cabines dans les trains sont mixtes et gratuites. L'ex-régie fédérale précise que les toilettes qu'elle renouvelle dans les gares depuis 2013 sont des installations unisexes, avec un prix unique.
hend