"La Poste fonctionne selon ses propres règles", affirme Claude Béglé

"La Poste est une belle institution, mais qui a ses propres règles", a affirmé à la RTS celui qui fut président de son conseil d'administration entre 2009 et début 2010. "La culture du chef y est très claire. La culture de La Poste, c'est de suivre le chef de manière très disciplinée. En suivant le chef, on se sent sûr", décrit Claude Béglé.

Interrogé sur l'affaire CarPostal qui ébranle actuellement le géant jaune - avec une nouvelle démission au sein de son conseil d'administration annoncée samedi - le conseiller national (PDC/VD) l'affirme: "Ce sont ces circonstances-là qui ont permis ce qui s'est passé."

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Alors que le rapport d'enquête sur les irrégularités comptables au sein de CarPostal, publié cette semaine, fait état de 90 millions de francs perçus indûment, Claude Béglé souligne: "J'ai vu que je n'étais pas dans ce rapport."

"Comme le grain de sable dans l'huître"

Comment a-t-il pu se trouver à la tête du conseil d'administration pendant des années concernées, et ne pas être au courant de ces agissements? "Lorsque je suis entré à La Poste, je venais de l'étranger, j'étais comme le grain de sable qui entre dans l'huître", explique-t-il.

"J'étais venu de l'extérieur, face à un groupe très fort. J'étais président, mais je ne savais rien." En cause, une "culture du courant normal où on n'essaie pas de changer les choses, et où on me tenait à l'écart de certaines choses", selon l'ex-président.

Interrogé sur une possible responsabilité de son collègue de parti Urs Schwaller, actuel président du conseil d'administration de La Poste, Claude Béglé temporise. "Urs Schwaller est entré récemment, je ne sais pas dans quelle mesure il était au courant, la question est ouverte." Le Vaudois dit en revanche "comprendre" la démission de la directrice Suzanne Ruoff, qui a accepté sa responsabilité dans l'affaire.

Propos recueillis par Pierre-Olivier Volet