Le duo travaillait à l'ambassade de Turquie à Berne. L’un était attaché de presse et l'autre deuxième secrétaire d'ambassade. Tous deux ont désormais quitté la Suisse.
Ces deux diplomates seront arrêtés s'ils remettent le pied sur sol helvétique, a indiqué le MPC, qui a délivré un mandat d'arrêt à l'échelle nationale, mais a renoncé à en émettre un sur le plan international, sans en expliquer les raisons.
Pas d'immunité
La procédure contre ces attachés diplomatiques court depuis mars 2017. Ils ne bénéficient d'aucune immunité, car les faits reprochés ne concernent en rien l'exercice de devoirs diplomatiques, selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Le duo est soupçonné de renseignement politique prohibé. Des actes d'espionnage auraient été commis dans le cercle de la communauté turque en Suisse. D'autre part, il aurait tenté de faire enlever un homme d'affaires suisse aux racines turques pour le compte de la Turquie.
ats/pym
Démenti turc
La Suisse est montée au créneau en mars dernier pour dénoncer ces actes d'espionnage et cette tentative de rapt. Le pays ne tolère "sous aucun prétexte" de telles pratiques à l'intérieur de ses frontières, a fait savoir la secrétaire d'Etat aux affaires étrangères Pascale Baeriswyl à un représentant du gouvernement turc.
Le ministère turc des Affaires étrangères a rejeté l'accusation selon laquelle des employés de son ambassade à Berne auraient planifié l'enlèvement. Il s'agit d'accusations infondées, a affirmé son porte-parole.