Datant de 2014, cette directive prévoit que tous les soins médicaux, quels qu'ils soient, doivent être remboursés dès la 13e semaine de grossesse. Avant cette échéance, tout ce qui concerne la maternité doit aussi être pris en charge par l'assurance de base. Cette obligation semble pourtant être peu respectée par les assureurs et souvent ignorée par les assurées elles-mêmes.
Déficit d'information à plusieurs niveaux
La question est revenue au Parlement lors de la session d'été qui vient de s'achever par le biais d'une interpellation de la conseillère aux Etats Liliane Maury-Pasquier.
"J'ai eu de nombreux retours de femmes qui ont vu des prestations, pendant leur grossesse, qui n'étaient pas remboursées par l'assurance", explique la socialiste genevoise. "Souvent, elles ne connaissent pas la loi et donc elles n'ont pas les moyens, les outils, pour faire reconnaître leurs droits.
La sénatrice relève aussi une méconnaissance de la loi chez les prestataires de soins - médecins ou sages-femmes.
Entre-temps, le Conseil fédéral a écrit aux assureurs pour leur rappeler la nouvelle directive. Mais pour Liliane Maury Pasquier, il faudrait aussi informer le personnel soignant qui encadre les femmes enceintes: "Il faut que les médecins, les prestataires de soins, soient conscients que - pendant une grossesse - l'état de santé est important, mais que l'absence de soucis financiers est tout aussi important. Dans ce sens-là, il y a sans doute un travail à faire auprès des médecins."
Alexandra Richard/oang