Les données de facturation d'assurance maladie de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) donnent l'impression que la hausse des coûts est enfin sous contrôle, écrit comparis.ch dans un communiqué publié mardi.
Il faut cependant compter avec des retards de facturation de la part des cabinets médicaux et des hôpitaux, qui ne maîtrisent pas encore les adaptations du Conseil fédéral sur la tarification Tarmed.
"C'est évident que l'intervention du Conseil fédéral dans le Tarmed ne peut pas déployer ses effets avant un certain nombre de mois. Ce n'est pas six mois après l'adaptation qu'on va voir directement les effets s'exercer", estime la conseillère nationale socialiste vaudoise et présidente de la Fédération suisse des patients Rebecca Ruiz dans La Matinale de la RTS.
Des baisses de tarif contournées?
On peut craindre qu'à long terme les baisses de tarif ne soient en grande partie contournées, comme lors de la première correction de Tarmed en 2014, indique Felix Schneuwly, expert chez comparis.ch.
Rebecca Ruiz espère de son côté que le Conseil fédéral agira si des contournements sont constatés après analyse de l'utilisation de la nouvelle tarification par les médecins.
Un autre effet manqué pour les médicaments
Par ailleurs, comparis pointe un autre effet manqué dans la réduction des coûts, qui s'observe pour les médicaments. Malgré les baisses de prix de l'OFSP, le montant économisé est chaque année inférieur aux sommes dépensées. L'augmentation constante du volume des prestations médicales en est la principale cause, selon Felix Schneuwly.
La surveillance des coûts de l'OFSP dans le domaine de l'assurance maladie obligatoire suggère que les prestations brutes par assuré ont reculé au total de 4,5% au premier trimestre par rapport à la même période de l'an dernier.
Puisqu'il estime que ces données sont biaisées, comparis.ch a fondé son calcul de primes sur la hausse moyenne des coûts de la santé observée au cours des dernières années.
tmun/ebz avec ats