Le texte "Pour une interdiction du financement des producteurs de matériel de guerre" exige que la Banque nationale suisse (BNS), les caisses de pension et les fondations renoncent à investir dans l'industrie d'armement.
La BNS à elle seule disposait à la fin de l'année dernière d'une participation de près de deux milliards de francs dans des producteurs américains d'armes nucléaires, affirme le GSsA.
La loi fédérale sur le matériel de guerre interdit déjà le financement direct et indirect de matériels de guerre prohibés. Mais elle est selon les initiants facile à contourner.
"Entrave à la liberté économique"
Cette nouvelle initiative est d'ores et déjà rejetée par le Cercle de travail sécurité et techniques de défense (cstd) qui réunit 70 personnalités des milieux politique, économique et civil.
Pour lui, le texte porte atteinte à la liberté économique et ouvre la voie à d'autres limitations dans différents secteurs.
ats/hend
Soutien rose-vert
Le comité d'initiative compte notamment les conseillers nationaux Lisa Mazzone (Verts/GE), Ada Marra (PS/VD) et Balthasar Glättli (Verts/ZH), ainsi que le sociologue genevois Jean Ziegler. Le texte est soutenu par les Jeunes Verts, le PS et 39 autres organisations.
Le GSsA a déjà échoué devant le peuple en 2009 avec une initiative semblable, qui voulait interdire les exportations de matériel de guerre. Le texte avait été rejeté par 68,2% des votants.