Outre les grands thèmes de l'assemblée, Christian Levrat a consacré samedi une large part de son discours introductif à dire tout le mal qu'il pense du PLR Ignazio Cassis. Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) "doit être tenu responsable de ses dires", a-t-il lancé.
Les "amis marchands d'armes" d'Ignazio Cassis
Pour le président du PS, le "summum de maladresse diplomatique et politique" est atteint lorsqu'Ignazio Cassis parle de la politique européenne de la Suisse. Christian Levrat fait référence à la "volonté" du chef du DFAE "d'affaiblir les mesures d'accompagnement" à la libre circulation des personnes.
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La décision du Conseil fédéral, sur proposition des deux ministres PLR Ignazio Cassis et Johann Schneider-Ammann, d'autoriser les exportations d'armes vers les pays en guerre met carrément Christian Levrat en colère.
"C'est un summum de cynisme", affirme le conseiller aux Etats fribourgeois. "Monsieur Cassis semble considérer que les affaires de ses amis marchands d'armes sont plus importantes que les vies des civils", attaque Christian Levrat.
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"Préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot"
Pour le président du PS, le bilan du Tessinois est "triste" et il faut s'y opposer "avec la dernière énergie". Et Christian Levrat de lancer la dernière salve en citant l'ancien Premier ministre socialiste français Michel Rocard: "Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot demande un esprit rare."
Interrogé par la RTS sur cette violente charge, Ignazio Cassis préfère botter en touche: "Je suis fier d'occuper une place aussi importante dans l'esprit de Monsieur le président du Parti socialiste et il est libre, évidemment, de me donner toute cette attention."
ats/mcat
Consignes de vote et papier sur le climat
Durant l'assemblée, les délégués du PS se sont prononcés sur divers sujets. Ils ont dit non à l'unanimité moins une abstention à l'initiative populaire pour l'autodétermination (juges étrangers).
Contre leur comité directeur qui prônait la liberté de vote, ils ont recommandé d'approuver les deux initiatives populaires sur l'alimentation soumises au souverain le 23 septembre. Ils ont aussi apporté leur soutien au référendum contre la loi sur la surveillance des assurés.
Enfin, les socialistes ont adopté un papier de position du parti sur la politique climatique. Le document contient deux mesures concrètes: la fin des investissements nuisibles au climat à partir de 2030 et la fin des moteurs à combustion à partir de 2040.