La préférence indigène "light" entrera en vigueur le 1er juillet, en réponse à l’initiative contre l’immigration de masse adoptée en février 2014 par les Suisses.
Chaque offre d’emploi issue d’un secteur où le taux de chômage dépasse les 8% devra désormais être ouverte d'abord aux chômeurs inscrits dans des offices de placement régionaux, lesquels auront une longueur d'avance pour trouver du travail.
Le maire de la commune frontalière de Saint-Julien-en-Genevois (F) Antoine Vielliard ne voit pas la préférence indigène d'un bon oeil. Invité du 19h30 de la RTS dimanche, il a martelé que "la préférence indigène n'est pas compatible avec les traités qui ont été signés" entre la Suisse et l'UE.
"Il faut être cohérent"
"L'Union européenne s'est engagée à ouvrir ses marchés et à ne faire aucune discrimination à l'encontre des entreprises et des produits suisses. La contrepartie, c'est qu'il n'y ait aucune discrimination à l'encontre des Européens. (...) La Suisse peut tout à fait remettre en place les quotas (...), mais il faut pour cela qu'elle renonce à l'accès au marché européen et à la prospérité qui va avec."
Antoine Vielliard dit "comprendre" qu'un Etat donne un coup de pouce à ses résidents mais, selon lui, "il faut être cohérent". "On est sur un même marché", a développé le maire de Saint-Julien.
"La hausse du nombre de frontaliers est la conséquence directe du fait que le canton de Genève a attiré entre 10'000 et 15'000 emplois par an au cours des vingt dernières années mais n'a construit qu'un millier de logements", a-t-il encore ajouté.
ptur