Entendu notamment par la Commission des transports du Conseil national, Urs Schwaller a fait le point sur la filiale du transporteur de La Poste. Cette dernière a trouvé la semaine dernière un accord à l’amiable avec des entreprises concurrentes qui l’accusaient de bénéficier d'aides d'Etat illicites.
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Et parmi les éléments qui ressortent de ces auditions, il s'avère que les tableaux de rendements de l'entité ne reflétaient pas totalement la réalité. Devant les parlementaires, Urs Schwaller a reconnu que ces tableaux étaient incomplets - notamment parce que les coûts n’ont pas été imputés correctement.
Décisions du Parlement impactées?
Or ce nouvel élément de l'affaire pourrait avoir eu des conséquences directes sur des décisions parlementaires. En 2016, le Conseil des Etats avait ainsi rejeté une motion du conseiller national PDC genevois Guillaume Barazzone, qui demandait la fin des activités de CarPostal à l’étranger.
Un doute existe donc aujourd’hui sur la véracité des chiffres présentés à l’époque aux parlementaires au sujet des rendements de la filiale française. La Poste pourrait communiquer mardi encore sur ce sujet.
L'autre affaire CarPostal aussi évoquée
Devant les parlementaires, le président de La Poste a fait un état des lieux des mesures prises suite à l’autre affaire qui touche CarPostal: une centaine de millions de francs de subventions qui auraient été illégalement perçus depuis 2007. Cette affaire a déjà coûté son poste à la directrice de La Poste Susanne Ruoff.
La Commission des transports du National a également auditionné mardi matin la conseillère fédérale Doris Leuthard et la directrice de l’Office fédéral de la police chargé de l’enquête pénale administrative.
Stéphane Deleury/oang