Avec d'autres associations, elle menace d'un référendum si le projet n'est pas amélioré. Le projet est "hostile à l'économie, aux civilistes et en fin de compte à la société suisse".
Le Conseil fédéral a mis fin juin en consultation jusqu'au 11 octobre cette modification de la loi avec sept mesures visant à garantir à long terme les effectifs de l'armée. Il vise notamment à diminuer le nombre de civilistes.
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Ce projet "met en péril l'égalité face à l'obligation de servir et doit être résolument rejeté", dénoncent lundi la CIVIVA, le Conseil Suisse des Activités de Jeunesse (CSAJ) et männer.ch, l'association faîtière des organisations d'hommes et de pères.
"Le service civil est actuellement déjà discriminé, en particulier à cause de la durée de service une fois et demi plus élevée que celle du service militaire. Le service civil est pourtant bénéfique à la société dans de nombreux domaines, comme le social ou l'entretien de la nature", a expliqué ce comité d'opposants lors d'une conférence de presse.
La Commission des droits de l'homme des Nations Unies recommande par exemple que la durée du service civil soit égale à celle du service militaire, rappelle la CIVIVA.
"De plus en plus cher"
"La modification de loi renforce encore cette discrimination puisqu'elle vise en particulier à restreindre l'accès au service civil pour les conscrits ayant déjà effectué leur école de recrues.
En fixant un minimum de 150 jours de service civil à accomplir, quel que soit le moment de dépôt de la demande, il deviendrait, au fur et à mesure des cours de répétition, de plus en plus 'cher' de passer au service civil", ajoute le comité.
"Cela serait encore accentué par le délai d'attente qui serait imposé aux demandeurs: pendant les douze mois suivant le dépôt de la demande, le requérant devrait tout de même continuer à effectuer ses obligations au sein de l'armée, malgré le conflit de conscience", disent-ils.
ats/mre