L'affaire Buttet (PDC/VS), tout comme plusieurs débats sur l'égalité salariale et les quotas, ont déjà occupé les parlementaires fédéraux récemment. Et l'égalité entre hommes et femmes sera incontournable pendant la campagne à venir.
C'est particulièrement vrai pour le Parti socialiste (PS), formation historique de la question égalitaire, qui ne veut pas passer à côté de ce moment particulier.
"Je pense que c'est vraiment la première fois que ces revendications - à la fois du respect de la société vis-à-vis des femmes et des questions sociales et politiques - se rencontrent", remarque la vice-présidente du parti Géraldine Savary (VD). "Donc c'est absolument important que les partis politiques, et en particulier le Parti socialiste qui est le parti historique dans la défense des droits des femmes, se mobilisent en collaboration avec la société civile", poursuit la conseillère aux Etats vaudoise.
Une thématique qui ne peut plus être ignorée
Mais aujourd'hui, la gauche n'est plus seule sur ce terrain. A droite, des élus libéraux-radicaux se sont aussi profilés sur l'égalité hommes-femmes.
Le vice-président du PLR Philippe Nantermod (VS) y voit cependant plutôt un thème transversal qu'un point fort de la campagne de son parti: "L'égalité, c'est une question fiscale, on introduit l'imposition individuelle des couples; c'est aussi la question de la prise en charge des enfants (…), celle des assurances sociales, avec les retraites, l'assurance invalidité, les assurances chômage, etc.", souligne-t-il.
"On réalise aujourd'hui (…) qu'on a encore beaucoup à faire dans énormément de domaines et je pense que tout le monde va vouloir apporter des réponses, le PLR aussi. Mais elles ne seront pas partout les mêmes", remarque encore le conseiller national valaisan.
Les partis politiques, même les plus conservateurs sur les questions de société, semblent avoir bien compris que l'égalité hommes-femmes était devenue trop importante aux yeux de l'opinion publique pour être ignorée.
Alexandra Richard/oang