Une nouvelle filière à succès pour le service civil avec le travail à l'alpage

Toujours plus de jeunes Suisses préfèrent le service civil au service militaire. Ils étaient ainsi 6700 à suivre cette filière l'an dernier. Et alors que le Conseil fédéral vient de mettre en consultation des mesures pour freiner cet engouement, une nouvelle occupation remporte un succès certain: le travail dans un alpage. Encore confidentielle en comparaison aux affectations dans le social et le médical, cette voie a tout de même séduit cette année 250 civilistes.

La majorité de ces alpagistes ne sont pas issus du monde paysan et reçoivent donc une formation de trois jours pour se familiariser avec cet univers. "On ne peut pas parler d'une formation complète", précise le responsable de la formation au service civil Michael Blanchard. "C'est une initiation, avec les bases."

Et ce travail rime bien souvent avec solitude. "Ils doivent s'intégrer à une famille d'alpage où, souvent, ils travaillent seuls du matin au soir sur les pâturages", note Michael Blanchard. "Mais c'est quelque chose qui est souvent recherché par ces civilistes. Ils choisissent eux-mêmes leur domaine d'affectation, donc ils savent à quoi s'attendre."

Une filière qui manque encore de candidats

Les paysans sont demandeurs de civilistes pour effectuer ces travaux durant l'été. Selon Michael Blanchard, il y a actuellement 500 structures d'alpage reconnues par la Confédération qui peuvent en accueillir - pour seulement 250 candidats cette année. La demande en "garçons de chalet" est donc largement plus grande que le nombre actuel de civilistes.

Delphine Gendre/oang