Après l'appel d'ONG à une procédure publique, le Zurichois a décidé de dévoiler dans la nuit de mardi à mercredi sur les réseaux sociaux sa lettre de candidature auprès du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Il affiche son "respect énorme" pour les efforts des différents Hauts commissaires.
Nils Melzer estime que le prochain Haut commissaire sera confronté à un défi sans précédent. Celui-ci "doit comprendre que défendre les droits de l'homme ne signifie pas attaquer les gouvernements et ne constitue pas un exercice dont l'objectif est de blâmer ou d'attribuer des fautes", dit-il.
Une déclaration opposée à la politique menée par l'actuel Haut commissaire Zeid Raad al-Hussein Zeid qui quittera ses fonctions fin août (lire encadré).
D'autres candidatures attendues
Nils Melzer est le premier à se déclarer publiquement candidat. Mais plusieurs noms circulent, comme l'ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, qui ne serait toutefois pas intéressée, ou l'ancienne directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova.
ats/jzim
Un seul mandat de 4 ans pour Zeid Raad al-Hussein
Zeid Raad al-Hussein a décidé de ne pas se représenter à un second mandat de quatre ans et quittera ses fonctions fin août. Pourfendeur de la politique du président américain Donald Trump, il n'a pas hésité à cibler directement les grands Etats mais aussi les possibles crimes contre l'humanité ou génocides, du Venezuela à la Birmanie. Une attitude largement saluée, notamment par la Suisse.
Le Jordanien avait notamment expliqué qu'un Haut commissaire ne pouvait se porter candidat à un second mandat s'il avait bien accompli son travail. Il y a quelques semaines, il avait eu droit à une "ovation debout" à Genève pour son dernier discours au début du Conseil des droits de l'homme. Il a ciblé à nouveau "le silence à l'ONU" face au retour des nationalismes qu'il a souvent ciblé.