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Les cyclistes "coûtent" 100 millions par an à la collectivité, mais rapportent aussi

Les accidents causés par des vélos ont engendré des coûts externes de près d’un demi-milliard de francs en 2015. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Les cyclistes "coûtent" 100 millions de francs par an à la collectivité / Le 12h30 / 1 min. / le 30 juillet 2018
La pratique du vélo est en plein boom en Suisse. Mais si la mobilité douce présente de nombreux avantages pour la collectivité, elle lui coûte aussi: 100 millions de francs par an, principalement dus aux accidents.

Les cyclistes occasionnent chaque année quelque 100 millions de francs de coûts pour la collectivité, selon le rapport "Coûts et bénéfices externes des transports en Suisse", publié début juillet par l'Office fédéral de l'aménagement territorial. Les coûts externes de la mobilité sont ceux qui ne sont pas supportés par ceux qui les occasionnent, mais par l’ensemble de la société: par exemple les effets sur l’environnement, sur la santé... ou les accidents.

En 2015, l’année de référence pour cette étude, les accidents causés par des vélos ont engendré des coûts externes de près d'un demi-milliard de francs. Et ces chiffres ne tiennent pas compte des vélos électriques rapides, assimilés à des motos. Ils ne comptent pas non plus les dépenses d’infrastructures, qui représentent plusieurs centaines de millions chaque année.

Un bénéfice social

Les Suisses sont appelés aux urnes en septembre pour se prononcer sur l’inscription dans la Constitution fédérale des réseaux de voies cyclables, au même titre que les sentiers pédestres. Aujourd'hui, ceux-ci dépendent des communes et des cantons. Les partisans du oui justifient le nombre et le coût élevé des accidents de vélo par l’inadaptation du réseau au développement rapide de ce type de mobilité. Dans les pays nordiques, mieux équipés, les accidents sont bien plus rares.

Et en matière de santé publique, l’étude révèle aussi que les cyclistes tombent moins souvent malades, et qu'ils vivent plus longtemps. Le bénéfice social se chiffre en milliards de francs par an, et il est encore plus élevé chez les piétons, ce qui compense les coûts.

Alain Arnaud/jvia

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