L’Union suisse des paysans (USP) et le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), qui ont initié la démarche ensemble il y a trois ans, ont présenté mercredi à Berne les résultats du travail mené par la Haute école spécialisée bernoise (BFH).
Sur les 30 réfugiés qui ont participé au projet, un seul n'était pas positif sur sa mission. C'est pareil pour les agriculteurs; la majorité d'entre eux étaient satisfaits du travail et ont même proposé parfois un emploi.
Selon la BFH, c'est surtout un plus pour l'intégration des réfugiés sur le marché du travail. Septante et un pourcents des participants ont trouvé une issue professionnelle, formation ou emploi. Un peu plus de la moitié d'entre eux en ont bénéficié dans l'exploitation où ils se trouvaient pour ce projet pilote. C'est beaucoup plus que les taux habituels moyens, qui se situent entre 18% et 50%.
Certaines difficultés à la fin du projet
Le point négatif est le manque de suivi ou de transition. Certains réfugiés avaient résilié leur bail pour vivre à la ferme et se sont retrouvés sans logement, ni aide ou encadrement à la fin du projet. Ceux qui se sont retrouvés sans emploi n'ont pas eu d'autre choix que de retourner à l'aide sociale.
La HES bernoise suggère par conséquent d'organiser les futurs projets à l'échelle régionale - canton ou commune - pour assurer une proximité et un meilleur suivi.
Alexandra Richard/oang