Albert Rösti ne parvient pas à rallier les autres partis sur l'accord-cadre

Le premier parti de Suisse visait à faire pression sur le gouvernement qui fait aujourd'hui un premier point sur les discussions avec Bruxelles après la trêve estivale.

La missive envoyée au président de la Confédération est signée uniquement par le président de l’UDC Albert Rösti, qui n'est pas parvenu à convaincre les dirigeants du PS, du PLR, du PDC. Ces trois formations ont pourtant affiché dimanche leur scepticisme sur l’issue des pourparlers avec Bruxelles après la volte-face des syndicats sur l'assouplissement des mesures d’accompagnement.

>> Lire aussi : Le PS, le PLR et le PDC envisagent la suspension des négociations avec l'UE

"Des excuses" incompréhensibles

L'UDC, qui se bat depuis toujours contre cet accord, a donc tenté de profiter de ces déclarations des partis. L'occasion était trop belle, mais sa demande est restée lettre morte. Albert Rösti ne cache pas sa déception.

"Cela me fâche, parce que les trois partis ont prétendu auprès du peuple qu'ils étaient favorables à l'arrêt des négociations, mais trois jours après, ils disent 'non, c'est seulement si on n'arrive pas à un but qu'il faut arrêter'..." Et le président de l'UDC d'ajouter que "ce sont des excuses" qu'il ne comprend pas.

Albert Rösti demande à ces partis qu'ils clarifient leur position au plus tard lors des entretiens de Watteville le 31 août. A cette occasion, les partis gouvernementaux pourront dire au Conseil fédéral s'ils soutiennent toujours la poursuite des discussions sur l'avenir des relations entre la Suisse et l'Union européenne.

Le Conseil fédéral a décidé de maintenir sa position et de confier ce mandat au ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann.

>> Les explications d'Alexandra Richard dans l'émission Forum :

Keystone - Thomas Hodel

Pietro Bugnon/ebz