Le gouvernement suisse poursuivra ainsi les discussions sur le sujet au mois de septembre, a-t-il fait savoir à l'issue de sa réunion de mercredi.
Le Conseil fédéral a été informé mercredi de l'état des discussions avec les partenaires sociaux et les cantons sur les mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes, a indiqué son porte-parole André Simonazzi.
"Sacrifice"
Le dossier a fait couler beaucoup d'encre depuis une semaine et l'annonce par les syndicats du boycott de la consultation initiée par le Département fédéral de l'économie à la demande du Conseil fédéral. L'Union syndicale suisse et Travail.Suisse estiment que le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann est prêt à sacrifier la protection des travailleurs au profit de l'accord-cadre avec l'UE.
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L'UDC, le PLR et le PS ont dès lors affiché ce week-end leur scepticisme sur l'issue des négociations et évoqué une suspension des négociations.
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L'UDC a même adressé une lettre exigeant l'arrêt des discussions au président de la Confédération Alain Berset, mais les trois autres partis ne l'ont finalement pas signée, a révélé mercredi à la RTS le patron déçu de l'UDC Albert Rösti.
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Début juillet, le gouvernement a fixé les lignes rouges des discussions avec Bruxelles. Le Conseil fédéral tient à ce que la protection contre la sous-enchère salariale et les structures spécifiques du marché du travail soient garanties. Les mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes sont le principal point d'achoppement avec l'UE.
Les Européens s'insurgent surtout contre la règle dite des huit jours qui oblige les entreprises européennes à annoncer une semaine à l'avance leurs missions en Suisse et à s'acquitter d'une caution.
Espoir d'accord à l'automne
Début juillet, le Conseil fédéral n'en espérait pas moins parvenir à un accord d'ici à octobre en raison des échéances électorales qui occuperont ensuite l'UE et la Suisse. Mais pas à tout prix, avait précisé le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis.
ats/gax