Un rapport dont le Conseil fédéral a pris connaissance mercredi a conclu que les raisons de ne pas adhérer au traité l'emportent sur les bénéfices d'une adhésion. C'est sur cette base que le gouvernement a décidé de ne pas signer le traité pour l'instant.
Les arguments humanitaires ou liés au droit international et à la politique de paix plaident en faveur d'une adhésion de la Suisse. Il y aurait en outre peu d'arguments économiques qui puissent être avancés contre une adhésion.
Des évolutions qu'après l'entrée en vigueur
Mais le traité est risqué tant pour la poursuite de la diplomatie du désarmement que pour les intérêts de la Suisse en matière de politique de sécurité. De plus, la situation n'est pas claire dans plusieurs domaines. Certaines évolutions ne devraient se manifester qu'après l'entrée en vigueur du traité, selon le rapport.
Le gouvernement a décidé que la Suisse participerait à la conférence des États en tant qu'observatrice.
ats/tmun
Un traité négocié en 2017 à l'ONU
Le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires a été négocié à l'ONU en 2017. Tous les États détenant l'arme nucléaire ainsi que la plupart des États alliés de puissances nucléaires se sont tenus à l'écart des négociations. Le texte a finalement été adopté par 122 voix pour, une voix contre (Pays-Bas) et une abstention (Singapour).
La Suisse a approuvé l’adoption du traité tout en faisant part d'un nombre important de questions à clarifier.