Les membres de la Commission fédérale de coordination pour les questions familiales (COFF) se basent sur 140 études scientifiques, publiées entre 2010 et 2017. Dans le détail, le groupe de travail prévoit un minimum de quatorze semaines pour la mère et de huit pour le père, puis d'une répartition à choix entre les deux parents pour les seize semaines restantes.
Pour la présidente de la COFF, Anja Wyden Guelpa, cette solution bénéficierait directement à la famille, notamment sur la santé et le développement de l'enfant. Elle permettrait également au père d'avoir un rôle plus affirmé et à la mère de travailler plus tôt si elle le souhaite.
Le congé parental devient un atout pour les entreprises, affirme encore Anja Wyden Guelpa: "Les grandes firmes savent qu'attirer des talents ne passe plus seulement par l’argent ou l’accès à une voiture de fonction. Il faut pouvoir concilier job séduisant et vie de famille."
Un congé "excessif"
La COFF estime le coût de sa mesure entre un et 1,5 milliard de francs. Le vice-président de l'Union patronale suisse Jean-Marc Probst dénonce un congé excessif et un financement difficile. Selon lui, le choix devrait être laissé aux patrons.
"Pour les petites entreprises de 5 ou 10 personnes, c’est très difficile d’assumer l’absence d’un collaborateur pendant de nombreux mois et de le remplacer", rapporte-t-il. A noter que, dans sa propre entreprise, Jean-Marc Probst a introduit dix jours de congé pour les jeunes papas.
Reste qu'avant le congé parental, la Suisse doit d'abord décider si elle souhaite un congé paternité officiel, puisqu'actuellement seules les mères ont officiellement le droit à une période de 14 semaines d'absence professionnelle.
David Berger/hend