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Pierre Maudet propose une plateforme nationale pour protéger les femmes

Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le président du Conseil d'Etat genevois Pierre Maudet. - [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Les policiers constatent toujours davantage d'attaques plus brutales et sans raison contre les femmes. Le président du gouvernement genevois Pierre Maudet souhaite une plateforme nationale contre ce problème.

Le nombre d'attaques n'a certes pas augmenté. Mais celles-ci sont toujours plus violentes et elles sont menées sans raison évidente, déclare le président de la Conférence des directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP) dans un entretien au SonntagsBlick.

Le président du gouvernement genevois s'exprimait près de deux semaines après l'agression à Genève de cinq femmes, tabassées par un groupe d'hommes sur la voie publique, à la sortie d'une discothèque.

Les auteurs présumés ont été identifiés et habitent en France. La procédure a été déléguée aux autorités judiciaires de ce pays. Mais cité par le Matin Dimanche, le parquet admet n'avoir aucun nouvel élément dans cette affaire.

>> Lire : La femme violemment agressée à Genève est sortie du coma

Intégration de migrants et prévention renforcée

Selon le conseiller d'Etat, l'alcool et la drogue entrent souvent en ligne de compte. Par ailleurs, un certain nombre d'hommes qui ont grandi dans des cultures patriarcales considèrent la valeur des femmes comme moins importante et n'estiment pas répréhensible de punir leur épouse en la giflant, insiste le président du gouvernement genevois.

Pour cette raison, l'intégration de migrants doit être encouragée et la prévention renforcée, selon lui. Tous les acteurs, de la police à la justice en passant par l'aide aux victimes, les hôpitaux les écoles ou encore les cantons, doivent surtout collaborer. Et cet effort pourrait passer par une plateforme nationale, dit-il.

Il faut un changement de mentalité dans la société et la police doit assurer un effort particulier et obtenir la confiance des victimes, par exemple grâce à davantage de policières.

>> Lire : "L'agression de cinq femmes à Genève est choquante mais reste exceptionnelle"

ats/hend

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