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Interdire les pesticides de synthèse irait trop loin, selon le Conseil fédéral

Un agriculteur épandant des pesticides sur un champ de patates. Image d'illustration. [AFP - Philippe Huguen]
Pesticides de synthèse: le Conseil fédéral mise sur le libre-arbitre des paysans plutôt que sur une interdiction / La Matinale / 2 min. / le 23 août 2018
Interdire les pesticides de synthèse limiterait trop la marge de manoeuvre de l'agriculture, a estimé mercredi le Conseil fédéral en se prononçant contre une initiative déposée en mai.

Le gouvernement ne veut pas lui opposer de contre-projet. Il préfère miser sur les mesures prévues dès 2022. Mises en consultation, celles-ci visent à réduire les risques liés à l'utilisation de pesticides.

Ce pan de la politique agricole annoncé en juin répond déjà à une autre initiative intitulée "Pour une eau potable propre et une alimentation saine".

La qualité des denrées remise en question

Selon le Conseil fédéral, l'agriculture et l'agroalimentaire se trouveraient confrontés à d'importantes restrictions avec ce texte. La qualité des denrées serait remise en question.

Sans pesticides de synthèse, comme les produits de nettoyage et de désinfection, il serait plus difficile de garantir l'hygiène tout au long de la chaîne alimentaire. La production indigène diminuerait à cause de la baisse des récoltes et des pertes durant le stockage.

Selon le gouvernement, une interdiction d'importer serait en outre en partie contraire à la réglementation de l'OMC et aux accords de libre-échange.

ats/tmun

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Un texte qui prône l'interdiction de l'utilisation des pesticides de synthèse

L'initiative populaire "pour une Suisse libre de pesticides de synthèse" demande d'interdire l'utilisation de ces produits dans la production agricole ainsi que pour l'entretien des sols et des paysages. Elle réclame également l'interdiction d'importer à des fins commerciales des denrées alimentaires qui contiennent des pesticides de synthèse ou qui ont été fabriquées à l'aide de ces produits.