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Les compagnies de transports publics romandes mal notées

Le LEB (Lausanne-Echallens-Bercher) fait partie du top 3 des compagnies romandes en matière de qualité. [Keystone - Christian Brun]
Transports publics romands: la qualité laisse à désirer / On en parle / 20 min. / le 24 août 2018
L'émission On en parle a réalisé vendredi un classement des transports publics romands à partir d'une enquête de l'Office fédéral des transports. Plus de 60% des compagnies présentent des insuffisances.

Propreté, information aux clients, courtoisie du personnel ou encore état des infrastructures, l'Office fédéral des transports (OFT) a évalué la qualité des trains, des bus et des arrêts. L'émission On en parle de la RTS a décortiqué l'enquête de l'OFT, effectuée en 2017 et publiée en juin dernier.

Celle-ci souligne des problèmes de propreté dans les bus, les toilettes des trains ainsi qu'aux arrêts et salles d'attente. Mais, dans l'ensemble, l'OFT juge les résultats plutôt satisfaisants, notamment grâce à la courtoisie et la compétence du personnel roulant ainsi que l'absence de dégâts dans les trains. A noter que la ponctualité et les prix ne font pas partie des éléments évalués.

Pour simplifier le comparatif de l'OFT, On en parle a établi un classement en calculant une moyenne à partir des différents critères.

15 compagnies romandes jugées insuffisantes

Sur les 88 compagnies de transports publics en Suisse, 26 remplissent l'ensemble des critères. Parmi celles-ci, seules deux sont actives en Suisse romande. Il s'agit des CFF et de Travys, à savoir les transports de la Vallée de Joux, Yverdon et Sainte-Croix.

Du côté des flops, 40 compagnies présentent une ou plusieurs insuffisances. Quinze d'entre elles sont actives en Suisse romande. Les Chemins de fer du Jura, les Transports publics neuchâtelois et AVJ à la Vallée de Joux figurent parmi les plus mal notées.

>> Lire : Propreté et information jugées insuffisantes dans les transports régionaux

Soixante "clients testeurs"

Les sociétés mal notées émettent quelques critiques vis-à-vis des tests de l'OFT. Certaines reprochent à l'office de l'opacité dans l'évaluation ou d'avoir tenu compte de situations exceptionnelles.

Selon Mathieu Erb, secrétaire général du Département neuchâtelois du développement territorial et de l'environnement, l'OFT a relevé qu'il y avait de l'eau dans les bus neuchâtelois (transN), alors que le test a été réalisé pendant une tempête de neige. TransN a toutefois pris certaines mesures immédiates, notamment de nettoyage.

Florence Pictet, la porte-parole de l'Office fédéral des transports, défend l'enquête, qui se base sur "des critères homogènes valables pour toutes les entreprises". Pour arriver à ce résultat, une soixantaine de "clients testeurs" ont sillonné le pays et rempli une grille détaillée de critères.

L'évaluation doit permettre de réaliser un suivi régulier afin d'améliorer la qualité des transports publics. Si les compagnies ne réagissent pas, "dans le pire des cas, cela peut être un argument pour remettre au concours certaines lignes", ajoute Florence Pictet.

>> Ecouter l'intégralité des réactions dans l'audio ci-dessus

Yves-Alain Cornu, Bastien von Wyss/vtom

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