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L'UDC courtise les patrons en vue des élections fédérales 2019

Le président de l'UDC prend son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des milieux économiques. [Keystone - Martial Trezzini]
L'UDC courtise les patrons en vue des élections fédérales 2019 / La Matinale / 2 min. / le 27 août 2018
Dans la perspective des élections fédérales de l'an prochain, l'UDC part à la rencontre des chefs d’entreprise des 26 cantons. On peut parler d'une véritable opération séduction envers l'économie.

L’échange avec les patrons vaudois aura lieu vendredi. Ils sont une trentaine à s’être inscrits pour cette discussion avec plusieurs ténors de l’UDC, dont le président Albert Rösti et le chef de groupe aux Chambres fédérales Thomas Aeschi.

"Comprendre où sont les problèmes"

"En politique, on a souvent le reproche qu'on est trop loin des gens", explique Albert Rösti. "Là, on veut vraiment avoir une discussion avec des entrepreneurs, avec des représentants des PME, pour comprendre où sont les problèmes qui concernent la compétitivité."

Et si l'Union démocratique du centre veut identifier les problématiques du terrain, c'est pour y apporter les bonnes réponses. "Pour les mesures les plus importantes à prendre, on va faire des motions, des interpellations, pour pouvoir vraiment intervenir - politiquement ou auprès de l'administration si nécessaire", précise le président suisse.

Mais à la veille des élections fédérales, le parti est surtout en campagne. "Ce que nous voulons montrer aussi avec ces visites, c'est qu'à l'UDC on ne veut pas trop de réglementations", souligne Albert Rösti. "On veut que les charges pour l'économie restent les plus basses possible et ce qui nous importe, c'est que les gens sachent qu'on les écoute."

Sur le terrain de chasse du PLR

En dialoguant avec les patrons, l'UDC chasse sur les terres libérales-radicales. Mais le vice-président du PLR Philippe Nantermod reste serein: "L'UDC, jusqu'ici, a proposé des initiatives qui ont été très souvent combattues par les milieux économiques, par des petits patrons qui ont montré tous les problèmes que leur causaient ces initiatives", rappelle-t-il. "Alors j'espère que cette tournée auprès des milieux économiques - que nous faisons plusieurs fois par année [au PLR] - leur permettra de voir que les propositions qu'ils font sont parfois extrêmement dangereuses."

Le conseiller national valaisan fait référence, entre autres, à l'initiative contre la libre circulation des personnes. Albert Rösti sait qu'il sera critiqué sur ce point devant les chefs d'entreprise, mais il souligne que le seul accord bilatéral avec l'Union européenne qui préoccupe l'UDC est la libre circulation. "On n'a pas de problème avec les autres accords bilatéraux. L'accord pour l'accès au marché n'est pas mis en danger si on dit oui à notre initiative."

L'UDC et le PLR sont deux partis qui affirment défendre les intérêts de l'économie. C'est donc au patronat de faire son choix.

Pietro Bugnon/oang

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