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Caritas demande à la Confédération d'agir contre la pauvreté

Un marché Caritas à Zurich. [Keystone - Gaetan Bally]
Caritas demande à la Confédération d'agir contre la pauvreté / La Matinale / 2 min. / le 28 août 2018
Dans une prise de position, Caritas demande lundi à la Confédération d'assumer "son rôle directif" dans la lutte contre la pauvreté, et de prendre des mesures face à une situation qui s'aggrave.

Malgré "la nécessité d'agir" contre la pauvreté, le Conseil fédéral veut "renoncer à mener activement une politique de lutte" contre ce phénomène, regrette Caritas Suisse.

"La Confédération se distancie de la politique de lutte contre la pauvreté et en confie l’unique responsabilité aux cantons. On peut dire que le Conseil fédéral (...) croise les bras et se contentera d’observer de loin l’évolution de la pauvreté en Suisse", dénonce le directeur de Caritas Hugo Fasel.

615'000 pauvres en Suisse

En Suisse, quelque 615'000 personnes sont touchées par ce fléau, dont 108'000 enfants. Et 600'000 autres vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté, souligne Caritas. Et malgré une situation économique excellente en Suisse, le taux augmente, notamment chez les enfants.

Ainsi, Caritas ne comprend pas la décision de la Confédération de diminuer la somme allouée à ce dossier, qui sera de 500'000 francs par année dès 2019, une nette baisse comparé aux 9 millions versés par la Confédération de 2014 à 2018.

ats/puga

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Pauvreté des enfants "sans réponse"

Dans sa prise de position, Caritas préconise une série d'étapes "urgentes" pour améliorer la situation.

Pour lutter contre la pauvreté des familles, Caritas demande la mise en place de prestations complémentaires. Elle s'inquiète notamment que "la pauvreté des enfants reste sans réponse" dans la plupart des cantons, à l'exception, entre autres, de Vaud et Genève, qui ont déjà introduit de telles prestations.

L'organisation demande également d'investir dans la formation continue obligatoire et que les offres de prise en charge extra familiale des enfants, telles que les crèches, soient gratuites pour les familles pauvres, où les deux parents doivent souvent travailler.