Le texte vise notamment à améliorer la sécurité routière, mais la cohabitation entre vélos électriques et vélos traditionnels n'est pas toujours facile en raison de la différence de vitesse: les premiers peuvent atteindre parfois les 45 km/h. Il faudra donc déterminer où les vélos électriques pourront évoluer dans le futur.
"Un problème qu'il faut résoudre"
"Les vélos électriques sont vraiment dangereux et c'est un problème qu'il faut résoudre", reconnaît le président de Pro vélo Suisse Matthias Aebischer. "Cela veut dire qu'il faut clarifier la question de savoir où passent les vélos électriques, les vélos normaux, les piétons et les autos".
Le texte soumis au vote le 23 septembre ne règle pas cette question, relève encore Matthias Aebischer. Il faudra trancher rapidement après cette consultation populaire, car le nombre de vélos électriques est en constante augmentation en Suisse. On en vend près de 90'000 chaque année.
S'interroger sur l'espace dévolu aux vélos
Mais il n'y a pas que la mixité entre vélos traditionnels et vélos électriques qu'il faudra examiner. Il s'agira aussi de s'interroger sur l'espace qui est dévolu de manière générale aux vélos, et notamment la largeur des voies qui leur sont attribuées.
"On le voit avec les vélos électriques, mais on le voit aussi avec les parents qui transportent leurs enfants dans des carrioles", fait remarquer la vice-présidente de l'Association transports et environnement (ATE) Lisa Mazzone. "On a des usages de la mobilité qui ne permettent plus d'avoir des pistes cyclables extrêmement étroites."
Symbole de cette promiscuité parfois difficile entre vélos électriques et vélos traditionnels: sur 20 Slowup en Suisse, trois interdisent tous les véhicules électriques.
Maurice Doucas/oang