Pour le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, les retombées de poussières et les métaux lourds, les valeurs limites ont en revanche pu être respectées l'année passée, révèle le rapport de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), publié mardi. Il se base sur des mesures des polluants atmosphériques enregistrées par les stations du réseau national d'observation des polluants atmosphériques NABEL et sur les mesures cantonales.
Gros progrès depuis 1985
La qualité de l’air s’est nettement améliorée depuis 1985, écrit l'OFEV. La plupart des valeurs limites fixées pour la protection de la santé et de l’environnement sont aujourd’hui respectées.
L’objectif fixé dans la loi n’est toutefois pas encore atteint. En témoignent les concentrations trop fortes d’ozone, de poussières fines, de dioxyde d’azote et de polluants cancérogènes, qui représentent un risque pour la santé, ou encore les apports d’azote trop élevés dans des écosystèmes sensibles.
ats/pym
Fortes concentrations au Tessin
Les valeurs limites de l’ozone sont dépassées presque partout, révèle le rapport. Les plus fortes charges sont mesurées au Tessin, aux stations de Lugano et de Magadino.
Les poussières fines, quant à elles, dépassent la valeur limite en moyenne journalière en de nombreux endroits, alors que la valeur moyenne annuelle est la plupart du temps respectée. Comme pour l'ozone, les concentrations les plus fortes sont mesurées au Tessin.
Maladies et décès prématurés
L'OFEV rappelle que la pollution de l’air est une cause de maladies et de décès prématurés. Les polluants atmosphériques peuvent provoquer des effets tant aigus que chroniques.
Ainsi, les voies respiratoires sont affectées par les PM10, le dioxyde d’azote, l’ozone et le dioxyde de soufre. Le système cardiovasculaire par les PM2,5, les particules ultrafines, le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone. Le système nerveux et le sang par le plomb. Les reins par le plomb et le cadmium.