Le gouvernement fédéral précise les règles et donne une marge de manoeuvre supplémentaire à la SSR en ce qui concerne le nombre de chaînes de radio et de télévision offertes au public.
La nouvelle concession maintient le principe des quatre chaînes de radio en Suisse romande - La Première, Espace 2, Couleur 3 et Option Musique. Mais le document donne la possibilité à la SSR de réagir si ses revenus devaient baisser de façon importante.
La RSI, filiale italophone de la SSR, pourra de son côté supprimer son deuxième canal de télévision et en faire une chaîne diffusée sur le web et le HbbTV.
La moitié de la redevance pour l'info
L'information devra dorénavant représenter la moitié de l'argent collecté par la redevance. Les programmes destinés aux jeunes doivent aussi être renforcés.
Le Conseil fédéral fixe également de nouvelles règles en matière de divertissement. La SSR devra à l'avenir se distinguer nettement des diffuseurs privés, en prenant notamment plus de risques en terme de créativité et d'innovation, et en diffusant davantage de productions "maison".
L'après-No Billag
Enfin, la SSR doit entretenir un dialogue permanent avec le public et, en particulier, soumettre régulièrement à discussion sa stratégie en matière d'offres et d'entreprise.
Cette concession, certes transitoire, porte les marques du vif débat qui avait entouré la votation sur l'initiative No Billag, rejeté le 4 mars dernier, en précisant les tâches du service audiovisuel public.
Stéphane Deleury/kkub
Soutien à l'agence de presse Keystone-ATS
Le Conseil fédéral a également concrétisé sa volonté de soutenir les agences de presse. Deux millions de francs par an au maximum seront versés à l'agence Keystone-ATS, afin de permettre aux médias régionaux de s'abonner à un service de dépêches fiable et abordable.
Le Département fédéral de la communication pourra conclure, sur demande, un accord de prestations avec une agence de presse d’importance nationale dans le but de garantir l’information régionale et des prestations de base fiables pour toutes les régions linguistiques.
L'accord vaudra pour deux ans au maximum. La somme versée ne devra pas dépasser deux millions par an, et l'agence devra répondre à certaines conditions pour recevoir cette manne (ats)