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"L'AELE offre un modèle pour la participation à la construction européenne"

L'invitée de Romain Clivaz (vidéo) - Henri Gétaz, secrétaire général de l'association européenne de libre-échange AELE
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Henri Gétaz, secrétaire général de l'association européenne de libre-échange AELE / La Matinale / 10 min. / le 30 août 2018
A quelques jours de son entrée en fonction comme secrétaire général de l'Association européenne de libre échange (AELE), le Vaudois Henri Gétaz défend l'utilité de cette institution pour la Suisse et pour l'Union européenne.

L'ambassadeur suisse Henri Gétaz succédera le 1er septembre à l'Islandais Kristinn F. Árnason à la tête de l'AELE. Il deviendra ainsi le troisième Suisse à occuper le poste de secrétaire général de cette organisation instituée en 1960, regroupant actuellement l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

"Les quatre pays de l'AELE représentent le neuvième acteur sur la scène commerciale mondiale concernant les produits, et le cinquième pour les services", rapporte le diplomate jeudi sur les ondes de la RTS.

Cette organisation fait figure d'exemple à l'heure du Brexit, estime Henri Gétaz. "Elle offre un modèle de participation à la construction européenne au moment où l'UE cherche des pistes pour régler les relations avec ses voisins proches", indique-t-il.

"Nos voisins n'ont pas un intérêt à nous faire du mal"

Alors que certains souverainistes aimeraient que le Royaume-Uni réintègre l'AELE pour lui donner davantage de poids, le Vaudois ne croit pas à un tel scénario, "ne serait-ce que parce que le Royaume-Uni n'a jamais manifesté un tel intérêt, dit-il. La question ne se pose donc pas."

Concernant les négociations avec l'Europe, Henri Gétaz affiche une certaine sérénité. "La moitié des échanges de la Suisse avec l'UE se déroulent dans un rayon de 150 kilomètres autour de nos frontières. Nos voisins immédiats n'ont pas un intérêt à faire du mal à la Suisse. Ils ont leurs propres intérêts et les défendent avec dureté, tout comme la Suisse."

>> Lire : Le Conseil fédéral maintient sa ligne dans les négociations avec l'Europe

Propos recueillis par Romain Clivaz

Texte web: hend

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Affaires européennes et litiges fiscaux entre UBS et les Etats-Unis

Le Vaudois Henri Gétaz, 53 ans, a occupé plusieurs postes au sein de l'administration fédérale, notamment celui de directeur des Affaires européennes du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Il a également participé aux négociations concernant le conflit fiscal entre la banque UBS et les autorités américaines.