Le Contrôle fédéral des finances a confirmé jeudi une information du Tages-Anzeiger. Informée par un lanceur d'alerte, l'autorité de surveillance a lancé un audit en juin pour vérifier des soupçons d'irrégularités.
Cette affaire n'est pas loin de rappeler le scandale CarPostal. Dans le cas de la police des transports CFF, une mécanique complexe aurait également été mise en place pour toucher davantage de subventions.
Celles-ci sont fixées en fonction du travail accompli par les agents de la police ferroviaire. Ces prestations auraient été comptabilisées de manière incorrecte pendant des années.
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Départ du patron
Ce détournement présumé d'argent public aurait été orchestré sur instruction de certains chefs de département, selon l'informateur du Tages-Anzeiger.
A noter que Jürg Monhart, le patron de la police ferroviaire, a quitté son poste cet été. Les CFF ont toutefois assuré jeudi que ce départ n'avait rien à voir avec cette enquête, tout en rappelant la présomption d'innocence, puisque la procédure est encore ouverte.
Alexandra Richard/lan avec ats
Le conseil d'administration des CFF critiqué
La commission de gestion du Conseil des Etats a fermement condamné dans un rapport publié jeudi le conseil d'administration des CFF qui a gravement manqué à son devoir de surveillance. A l'origine de ce rapport, la participation de la présidente des CFF Monika Ribar à un conseil d'administration d'une entreprise controversée.
Monika Ribar a en effet exercé un mandat au sein de Capoinvest Limited, société mise en cause dans les Paradise Paper. Selon le rapport de la commission de gestion publié jeudi, elle a d'abord omis de déclarer le mandat aux CFF et le Conseil fédéral n'en a donc pas été informé au moment de valider sa candidature à la présidence du conseil d'administration des CFF, en janvier 2016.
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