Cible des critiques, le projet de la biologiste Livia Stavolone qui étudie en conditions réelles du manioc génétiquement modifié à Ibadan, au Nigeria.
"Cet essai est purement scientifique. Nous voulons savoir si les résultats obtenus en laboratoire à Zurich se confirment dans les conditions réelles", explique-t-elle à l'émission alémanique 10 vor 10. L'objectif est de rallonger la durée de conservation du manioc, l'un des aliments de base en Afrique, via génie génétique.
Normes internationales "respectées"
Malgré les mesures prises pour surveiller le terrain jour et nuit, le projet est vivement critiqué par Swissaid. L'ONG suisse juge le projet risqué et accuse l'EPFZ de profiter de la législation moins stricte au Nigeria pour s'épargner des contrôles de sécurité qui seraient exigés en Suisse.
"Il faut s'assurer que les mêmes normes soient appliquées en Suisse comme à l'étranger", estime Céline Kohlprath, responsable de la politique de développement et médias pour Swissaid.
Du côté de la haute école, on assure que "les risques sont très limités". "Nous respectons les normes internationales. Toutes les plantes ont un code et à la fin nous brûlerons tout ce que nous avons amené", indique Livia Stavolone.
Jean-Marc Heuberger/jgal
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