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L'EPFZ accusée de mener des recherches risquées au Nigeria

EPFZ: expérience scientifique à la limite de la légalité au Nigeria. Plusieurs ONG dénoncent les pratiques.
EPFZ: expérience scientifique à la limite de la légalité au Nigeria. Plusieurs ONG dénoncent les pratiques. / 19h30 / 2 min. / le 31 août 2018
L'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) profiterait d'une législation plus laxiste en Afrique pour mener une expérience de dissémination d'OGM jugée dangereuse par plusieurs ONG suisses et nigérianes, révèle vendredi SRF.

Cible des critiques, le projet de la biologiste Livia Stavolone qui étudie en conditions réelles du manioc génétiquement modifié à Ibadan, au Nigeria.

"Cet essai est purement scientifique. Nous voulons savoir si les résultats obtenus en laboratoire à Zurich se confirment dans les conditions réelles", explique-t-elle à l'émission alémanique 10 vor 10. L'objectif est de rallonger la durée de conservation du manioc, l'un des aliments de base en Afrique, via génie génétique.

Normes internationales "respectées"

Malgré les mesures prises pour surveiller le terrain jour et nuit, le projet est vivement critiqué par Swissaid. L'ONG suisse juge le projet risqué et accuse l'EPFZ de profiter de la législation moins stricte au Nigeria pour s'épargner des contrôles de sécurité qui seraient exigés en Suisse.

"Il faut s'assurer que les mêmes normes soient appliquées en Suisse comme à l'étranger", estime Céline Kohlprath, responsable de la politique de développement et médias pour Swissaid.

Du côté de la haute école, on assure que "les risques sont très limités". "Nous respectons les normes internationales. Toutes les plantes ont un code et à la fin nous brûlerons tout ce que nous avons amené", indique Livia Stavolone.

Jean-Marc Heuberger/jgal

Sujet développé dans le 19h30

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