"Je trouve sa démarche légitime mais je pense qu'elle est dépassée par la médiatisation des événements", a déclaré dimanche dans le 19h30 Jean-Jacques Bise, coprésident d'Exit Suisse romande.
La décision de Jacqueline Jencquel de programmer sa mort en janvier 2020 et de médiatiser sa démarche a fait le tour des médias et provoqué de nombreuses réactions. Comme le suicide assisté est interdit en France, où elle vit, elle a décidé de venir mourir en Suisse et a fait appel à l'association bâloise Life Circle.
"Une question de société"
L'association Exit Suisse romande n'entre pas du tout en matière sur ces cas-là pour le moment, a expliqué Jean-Jacques Bise. "Nous nous en tenons à ce que nous avons décidé en 2000, à savoir que nous aidons des personnes qui ont des maladies mortelles ou des douleurs insupportables et depuis 2014 des personnes qui souffrent de polypathologies liées à l'âge."
Mais aider à mourir des personnes en pleine santé est-il le prochain pas? "C'est une question de société qu'il va falloir aborder", a indiqué Jean-Jacques Bise.
Cette question se pose depuis deux ou trois ans aux Pays-Bas, elle se pose en Belgique et maintenant elle se pose en Suisse à travers Exit-Deutsche Schweiz. Lors de sa dernière assemblée générale, un crédit de 50'000 francs a été voté pour étudier le côté éthique et juridique de la possibilité d'être aidé dans le cas d'une personne qui se dit "fatiguée de la vie".
Propos recueillis par Jennifer Covo
Adaptation web: lan