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La moitié des jeunes femmes en Suisse ont eu une relation sexuelle non désirée

Quand l'alcoolémie augmente, les jeunes se protègent de moins en moins. [RUF/AFP - Robin Utrecht]
La moitié des jeunes femmes en Suisse ont eu une relation sexuelle non désirée / Le 12h30 / 1 min. / le 6 septembre 2018
La sexualité des jeunes en Suisse est globalement saine, selon une étude réalisée par le CHUV de Lausanne et l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ). Mais les femmes restent nombreuses à faire état d’expériences non désirées et d’abus sexuels.

Contactés de manière aléatoire, 7142 jeunes âgés de 26 ans en moyenne ont répondu en ligne aux questions d’un groupe de chercheurs de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP).

Neuf jeunes sur dix se protègent

Dans une large majorité (93%), les jeunes se protègent lors de leur premier rapport sexuel, principalement avec le préservatif masculin. "Il est réjouissant de voir que beaucoup de jeunes adultes ont déjà ce réflexe, même si un taux encore plus élevé serait souhaitable", constate la Professeure Brigitte Leeners de l'USZ.

Expériences non désirées

Les femmes sont largement plus nombreuses que les hommes à avoir accepté une expérience sexuelle sans vraiment le désirer (53% contre 23%). Comme première raison, elles indiquent l’avoir fait pour garder une bonne relation avec leur partenaire.

En outre, 16% des femmes ont indiqué avoir été victimes d’un abus sexuel ou d’un viol, contre 2,8% chez les hommes.

ats/dsr

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Plus de 90% des jeunes se disent hétérosexuels

Environ 90% des hommes et des femmes interrogés dans l'étude ont rapporté être uniquement ou fortement attirés par des personnes du sexe opposé.

Les hommes (4,6%) étaient plus représentés que les femmes (1,8%) dans le cas d’une attraction pour une personne du même sexe.

Il est intéressant de noter que 0,6% des femmes et 0,4% des hommes ont déclaré ne pas se sentir attirés par qui que ce soit, soulignent les chercheurs.

Du travail reste à faire

Pour le Professeur Suris, investigateur principal de l’étude, cette recherche permettra de mettre sur pied des programmes de prévention à l'intention de sous-groupes de jeunes. Il reste du travail à faire du côté des rapports non désirés et des abus sexuels chez les jeunes femmes, les chiffres n'étant "pas très réjouissants", selon le chercheur.