Correspondant de la RTS à Shanghai, Michael Peuker explique ainsi qu'il a été "pisté" et "escorté" durant son reportage en compagnie d'un collègue de SRF. "On nous a contraints à effacer une partie des images. Le manager de l'hôtel dans lequel on logeait nous a délogés, jetés dans la rue, en suivant des ordres venus d'en haut", raconte-t-il dimanche dans Forum.
En raison des mesures de sécurité extrême imposées par les autorités et des contrôles accrus dans cette région, les journalistes sont empêchés d'accéder à la population locale. "On nous interdisait de sortir de la voiture pour parler avec les habitants".
Michael Peuker raconte ainsi que les représentants des minorités ont très peur de parler et qu'il est difficile de trouver un endroit où parler de manière ouverte.
Province à l'ouest de la Chine
Le journaliste de la RTS effectuait un reportage de plusieurs jours au Xinjiang, province de l’extrême ouest de la Chine, frontalière de l’Afghanistan et du Kazakhstan.
Selon les Nations Unies, un million de musulmans membres d’ethnies minoritaires seraient enfermés dans des camps de rééducation. Human Rights Watch publiera lundi les conclusions d’un nouveau rapport sur le sujet.
RTSinfo