Il s'agit notamment des frais de repas pris à l'extérieur, du supplément de temps de travail pour les pauses prises en-dehors du lieu de travail ou encore les frais de déplacements lors de remplacements, détaille le Blick.
Car Postal reconnaît des erreurs de système depuis l'introduction de la nouvelle CCT en 2016 et confirme vouloir verser 2 millions de francs aux chauffeurs lésés. Mais pour les syndicats, ce montant est inférieur à la réalité. "J'estime que le montant total se trouve entre 5 et 10 millions de francs", déclare Sheila Winkler, responsable du dossier chez Syndicom.
Elle ajoute que la région du Jura est particulièrement touchée, "presque 1 million de francs", rien que pour ce canton. Elle relève encore que la Suisse romande est spécialement lésée. "La Suisse romande est particulièrement touchée, mais aussi les vallées où il y a souvent des remplacements, comme en Valais, au Tessin et dans les Grisons."
Réponse de CarPostal
CarPostal répond qu'effectivement, depuis début 2016, il y a eu des problèmes dans le versement des indemnités. Plusieurs chauffeurs les ont signalés à l'employeur, qui les a corrigés dès décembre 2017. CarPostal dit s'appliquer depuis à verser les montants dus à ceux qui y ont droit. Ce remboursement rétroactif devrait s'achever en septembre de cette année.
En revanche, CarPostal affirme ne pas avoir connaissance de problèmes similaires qui dateraient d'avant 2016, et pas non plus de cette région de Suisse romande où le montant des arriérés avoisinerait le million de francs.
Alain Arnaud/lgr