Lorsqu'il fait ses achats, le consommateur met en moyenne 4 secondes pour choisir un aliment. Difficile pour lui de décortiquer les étiquettes longues et techniques.
Ce système vise à lui faciliter la tâche, grâce à une échelle de couleurs associée à une lettre, de A à E. Si un aliment est noté A (vert foncé), les nutriments qu'il contient sont globalement bons pour la santé, à l'inverse du score E (rouge).
Trop de sucre, assez de fibres
La note du Nutri-score est établie par un algorithme en fonction des nutriments négatifs et positifs qui composent le produit.
Les critères négatifs retenus sont l'excès de sucre, de sel, de calories ou de graisses saturées comme l'huile de palme. Les critères positifs sont la part de fruits, de légumes, de protéines et de fibres.
Déjà testé en France et en Belgique
Le système de "Nutri-score" a été lancé il y a 8 mois en France, et introduit cet été en Belgique. Il n'est cependant pas contraignant, et les industries peuvent choisir de l'adopter ou non. Pour l'instant, 73 marques y participent. Six géants de l'agro-alimentaire y sont réticentes.
Contacté par la RTS, le groupe Nestlé se dit ouvert à toutes les initiatives, mais préfère un autre système baptisé ENL (Evolved nutrition labelling), plus complet mais plus complexe. Voici un comparatif sur un produit:
Introduction en Suisse?
D'autres pays comme la Grande-Bretagne et les Pays-Bas utilisent déjà d'autres codes couleurs. Au Chili, un symbole noir indique la présence excessive de certains composants.
En Suisse, la Fédération romande des consommateurs sonde en ce moment ses membres, qui semblent préférer le Nutri-score à la française. À voir si les politiques et les industries suivront.
Gaspard Kühn / Mouna Hussain